Quel est ce « crime »

Quel est-ce « crime »
Que d’enivrer par ces lippes
Un puits asséché…

Je resterai plus qu’une vie
Dans le fourreau de ses membres
Où mon duvet s’allège
Des spectres du trottoir désobéit.

Quand ses lunes éclairent les codes
Du temps mit sous clefs
Je suspends mon esprit
A ses respirations toutes désorganisées.

La veine innocente le loup
Qui traverse le Sahara
Gagnant petit à petit
L’âme perçante de mon oasis.

Sans prudence équivoque
Je dors les yeux fermés
Avec son essence qui roucoule
Mes songes désarmés.

Jazzy Jazz copyright

Monsieur (2)

Monsieur,
J’ai l’honneur de vous annoncer
qu’à partir de cet instant
la croupe de mon être vous sera offerte
gracieusement et sans rejet
lorsque vos envies me feront comprendre
que vous la désirerait,
elle vous en sera soumise.
Bien entendus
il vous faudra avant toutes choses prendre soin de celle-ci
afin qu’elle ne vous fasse faux bon.
Saviez-vous qu’au moment où
vous laissez votre salive s’extraire de votre délicieuse bouche
pour atteindre ma raie dorsale,
son effleurement sur mon épiderme
fait saliver le centre de contrôle ?
Il en est de même lorsque votre langue ou vos doigts
viennent la taquiner.
J’ai dans le savoir
que votre escorte en est follement éperdue
depuis que je vous ai laissez entrapercevoir
son architecture,
qu’elle a pris du galon au moment où le face à face fût enfin accepté
et moi-même ai apprécié la saveur de cette crémaillère.
J’ai bien compris qu’il en était tout autre
lorsque dans cet enlisement en sommeil,
les premiers endolorissements viennent éveiller en vous
une réaction si gustative.
Il y a tant de positivités dans le relâchement d’une négation,
qu’une fois découvertes
ont en devient moins solennelle.
Je suis exactement certaine
que nos résultats en seront plus que favorable
surtout en connaissance de cause de vos prouesses.
JazzyJazz copyright

Monsieur

Monsieur,
En ce nouveau jour, mon corps s’éveille,
la lumière externe caresse les murs de ma grotte,
les oiseaux chantent, le chat miaule réclamant son dû matinal,
la nuit fût comblée de repos, et mon corps engourdit est ravi de l’être
même si je n’aurais dû accepter de faire une grâce matinée ;
lorsque l’esprit est debout avant le soleil, le tronc en est plus téméraire.
Une résolution à prendre dès demain.
Cependant,
je suis embaumée par un vide,
un manque, une envie,
de me lever à coté de votre vous,
d’exhaler la chaleur de votre corps,
de sentir votre arme chargée
contre mon fessier,
d’entendre la caresse de vos mains
sur mon épiderme dénudé.
Mes jambes sous la couette ne trouvent les vôtres,
elles s’emmêlent dans un désert corporel,
s’ouvrant,
se refermant,
se mouvant
sans vous avoir.
Elles sont dans le désir d’être écartelées par votre visage
afin de laisser une gorge profonde s’écarquiller
sous l’extase de votre langue prometteuse de sensations fortes
lorsque votre revolver y prendra place.
J’ai envie de vous Monsieur, d’être feuille automnale,
lorsque sur vos hanches face à ce miroir,
l’exécution de ma personne se déchaîne d’ivresse.
Le seul fait de vous l’écrire me met dans un état d’humidité qui vous est personnel.
Mon ventre est comme meurtri de ne pouvoir accueillir votre intimité dans sa profondeur.
C’est un moment qui me prouve ô combien j’aime vous appartenir en tout temps.
J’en soupir.
Il va me falloir affronter cette quotidienne dans l’affliction de mes ardeurs,
en songeant à vous sans que mes lèvres salivent,
sans que mon corps flageole et
sans que ma chatte pleure.
Ceci ne sera chose aisée, mais une certitude est,
qu’à votre vue, tout mon être se laissera s’échapper.
Je vous espère dans un bon jour et vous envois ma force pour l’affronter.
Tendresse et baisé à X mon protégé.
JazzyJazz copyright

Il a mal

il a mal, il a mal,
mal du sage qui te boit,
qui censure ton toi,
qui camisole tes lois,
qui égorge ta voix.

il a mal, il a mal,
mal du spectre qui te noie,
qui rature tes doigts,
ce tout petit quoi ,
qui toi même, ce sait pas.

il a mal, il a mal,
mal de toutes tes voies
qui farouche ta foi
contre lui qui te poids
qui envol tes choix.

au plus loin qu’ici bas

il a mal, il a mal
mais il restera là
jusqu’au jour où tu seras!

JazzyJazz copyright

« c’est xy »

C’est xy
J’ai plaisirs,
… agréable,
de vous poser cette note,
au détour d’une étincelle
… mémorielle
sur notre coucherie.
D’ailleurs …
je ressens encore l’extrémité de votre plume
cherchant l’inspiration de la saisie
sur mes lippes
… à cet instant précis.
Quelle délicieuse luxure … que la gourmandise.
Cette nuitée fût une véritable orgie d’émois
sous vos houles quatre saisons,
tout mon être n’étais plus,
la pertinence de vos variations
… m’exaltait,
une overdose palpitante,
me faisant chatte,
à chaque petites morts.
Ah que le temps passe vite,
lorsque l’on dépasse les niveaux
d’un jeu sans fin,
surtout lorsque son partenaire
… est un roi de pique.
Il me faudrait cesser le temps
afin de pouvoir extraire tous mes aigus
lorsque vous jouez de moi.
J’exhume parfois en cette journée
… vos regards divers
… vos frémissements
… vos grognements
… vos soupirs
le parfum de votre pouvoir,
et tant d’autre choses encore
pour faire perdurer vos efforts et
rester sur la piste de la tentation,
car il me tarde de revoir le loup
qui a su sous sa pleine lune
me faire trembler d’extase.
J’ai dans l’espérance
que votre Vous
en est encore imprégner
tout comme je le suis
afin qu’au stade suivant nos extrêmes
… se volcanisent.
Sur ces nouvelles gouttelettes
… dentelées
je vous remercie encore
pour ce moment partagé.
JazzyJazz copyright

Châtiment

j’ai la cage qui s’agenouille
la perle qui titube
le flanc sur les côtes
piétiné par le vide
qui m’chavire dans les ombres
d’une opaline en bourgeon
qui ma rit … qui ma fuit
sans clap postérieur
me laissant châtiment
morte de faim

Jazzy Jazz copyright

Je dream

Je dream, dream dans la buée de mes sens volcaniques, qui se touchent et se toisent, moment de détente sous la douche, j’étais mortifiée par le froid, fucking chauffage en panne que mon cher proprio flemme à réparer, alors je dream, dream dans ma salle de bain girly, baignoire sur pieds torsadés gisant dans une atmosphère nacrée qui me poudre le teint sans artifices. Ah que j’aime suer en son cœur accompagnée de mélodies tactiles !
Mon épiderme s’épanouit sous la source chaude qui me frissonne, mon corps rougit sous ses palpitations, il suffoque de plaisir, mes courbes poires juteuses tanguent sur le rythme des écoulements, mes bras sylphides ciblent le nord, danseuse étoile, main gauche pianiste capillaire, main droite assistante cervicales, cou, torse, multitâche pour la pionnière des prises d’otages de mamelons endurcis.
Quelle ivresse que ces instants de solitude, tête à tête avec soi-même, avec tout son être, dans un faux silence puritain, absolument tout son être.
I’m & je.
Je dream mon intime par un jet d’eau, température tropicale, jet délicatement alléchant, qui titille le King, King clito pour me servir, ohhh oui, je ne suis ni cérébrale, ni vaginale, ni anale, i am King clitoooooo, oh lalalala, rien que ce mot m’extase.
Je déambule mes empreintes sur sa croupe, test de durcissement approuvé, je dévie sur ses voisines, l’entente est plus que charnelle entre ses deux portes de palier, alors, je me dois de vérifier si jalousie s’est offerte à la seconde car j’aime les faire envier, et, sans grande surprise, c’est chose faite.
Mes lippes sudistes, nudistes, sont à marée haute, mon majeur qui a fracturé la porte en est ressortit tout humidifié et désireux de le faire savoir à ses congénères manuelles.
Ni une ni deux, l’index se dresse, suivit par l’annulaire et investissent sans plus attendre, l’autel de mon vagin, une fouille au corps des plus justes, j’ai été vilaine de prendre cette douche non accompagnée, je suis punie, je dois subir les conséquences.
Un aller, un retour, un autre aller, un autre retour, j’assume pleinement les faits qui me sont reprochés.
Je dream, je fais ce que mon esprit m’ordonne, j’y retourne, ma droite s’amuse comme une chatte qui joue avec sa pelote de laine, ma gauche se substitue à ma droite sur ma poitrine ruisselante, elle cercle ses dunes, détourne et pince ses mamelons, chiens de garde de la plaine, tandis que le sud la siffle, elle s’exécute, chute libre sur le ventre, les hanches, la cuisse, sa siffle de plus en plus fort, un brin énervé, ah garce que je suis, comment ai-je pu l’oublier, monsieur anal, mon protégé, que, seul mon être peut molester, me rappel qu’il existe aussi. Je vais devoir lui répondre.
En me tortillant de tous côtés, sous la cascade qui continue de déferler, de plus en plus forte, de plus en plus chaude, mais je dream, dream, je love, je dream, salutations et offrandes sont de rigueur, pas de mise en bouche, pas de mets fin, j’anal mon majeur et mon index gauche pendant que le trio continue sa fouille vaginale.
Je me saoule, saoule de moi-même, jusqu’à ce que ma tigresse entre en éruption, offrant un océan d’elle-même. Fontaine de jouissance.
Tremblement corporel, lâcher prise, organe orgasmique, je dream, je dream, noooon , je ne dream plus, fuck me i’m a bad pussy cat, je, je fus, je suis, je, brefff, la douche n’a plus de chaleur, le froid commence à reconquérir la pièce qui du coup me semble moins proche de mon être, j’éteins l’eau, m’entoure de ma ouate chaleureuse avec ce dream en tête, au corps, qui se suspend encore et me dirige vers mon sommeil clope au bec.
Jazzy Jazz copyright

Haïku

ses cordes vocales –
voilà le train qui déraille
sur des feuilles d’or
*
sous la pleine lune
s’endormir sur sa voix chaude –
un soupçon de miel
*
le fil de sa voix
se tresse comme du pain –
dimanche à la messe
*
une heure au matin –
l’hiver glisse dénudé
sur ma grande forme
*
secret du langage
les feuilles tombent de l’arbre
des mots vont germer
*

la tête se frappe
au mur de la réflexion
giboulée de mars
*

les mots du poète
couchés sur le lit
réchauffe notre maison

Copyright Jazzy Jazz

La vie

Regarde-la sur son banc,
joindre ses deux mains,
regardant le monde qui l’entoure,
pleurer la beauté,
qui n’aura plus de lendemain.

*

Elle ne trouve plus l’espoir
que l’on pouvait encore espérer,
les jours où le ciel grondait sa rage
et que les oiseaux murmuraient.
*
L’écho des silences,
transperce sa poitrine
et dans son corps dansent,
les larmes de la ruine
*
Regarde-la sur son banc,
implorant les retrouvailles,
des êtres morts mais pourtant vivants,
s’en est fini pour elle, c’est la pagaille.
*
Le chagrin est minime,
face à la perte immense,
quand ses rêves dessinent,
le monde de l’enfance,
*
Les rues ne seront plus les mêmes,
sans elles pour les faire vivres,
plus rien ne sera pareil,
de leurs absences elle en est ivre.
*
Regarde-la sur son banc,
lorsque ses yeux se noient,
elle a perdu sa joie d’antan,
mais pas encore la foi,
*
La mer s’engorge
et comprend sa peine,
le ruisseau de l’humanité,
c’est coupé les veines
*
Elle ne peut rien,
face à cette immondice,
que seul l’être humain,
à pour appendice.
*
Regarde-la sur son banc,
immobile impuissante
se faire gifler par le vent
et cette peur qui la hante,
*
Elle a pourtant envie
d’entendre le soleil
et au peuple qui sourit
lui lire ses merveilles
*
De retrouver la vue
sur ce qu’elle a créée
et d’entendre dire merci
on va te protéger.

*

Regarde-la sur son banc,
joindre ses deux mains,
regardant le monde qui l’entoure,
pleurer la beauté,
qui n’aura plus de lendemain.
Copyright Jazzy Jazz peauettic …

Quand reviendrez-vous Madame?

Quand reviendrez-vous Madame ?
Prendre votre lait et votre sucre
et le chat qui vous miaule
et vos plantes
qui se meurent,
coudre nos prénoms
sur des mouchoirs en soie,
tricoter l’amour
avec des bouts d’âmes
sous votre toit devenu feuillu.
La pluie ruine vos rosiers
et vos vitres sont sales
votre maison
ne s’ouvre plus
et l’hiver approche
le chauffage
est éteint
le plancher
va céder
il n’y a plus de vie
depuis que vous êtes partie.
Et je vois
ce qui ne se voit !
et je sens
ce qui ne se sent !
Et l’ombre de votre vide
si bruyante
dans sa peur
fait mentir
ma logique
qui pour moi est malheur.
Quand reviendrez-vous Madame ?
Je me souviens de votre thé
toujours fumant de bonnes odeurs
et votre douceur
pleine de charme
toujours plaisante et séductrice
au regard de vos photos
vous imaginant à l’actuel
me servir comme un roi
me baisé sur le palier
et me dire à demain
tout cela sans se douter…
Votre absence est trop présente
pourtant dix ans se sont passés
et je vous veux prêt de moi
mais ô damne vous n’êtes là.
Quand reviendrez-vous Madame ?
Je me souviens de vous,
lors de votre vingtaine
et de votre regard
si profond et optimiste
relevant chacun des êtres
si désarmés et solitaires.
Je me souviens de vous
lors de votre trentaine
adorable mère
et toute jeune épouse
qui voulait offrir aux siens
seulement amour, seulement bonheur.
Je me souviens de vous
lors de votre quarantaine
toujours si souriante
debout et courageuse
malgré l’annonce
de ce foutu cancer
qui a anéanti vos rêves
et persécuté votre vie.
Je me souviens de vous
lors de votre cinquantaine
toujours si forte, toujours si fière,
à montrer jeunesse,
à montrer tendresse,
à s’occuper des autres
et cacher misère.
Quand reviendrez-vous Madame ?
Mon cœur se noie
ne trouvant plus surface
ne trouvant plus son air
ni même son âme
ni même lui-même,
dimanche il y aura la messe
et je me sens encore plus triste
et je me sens encore plus seul
mais votre nom sera loué
et le soleil sera présent
et il brillera pour vous
comme vous avez brillé pour nous.
Mais quand reviendrez-vous Madame ?
Quand reviendrez-vous ?
J’ai un aveu à vous faire
et je sais que cela va vous déplaire
et je sais que vous me maudirais
après avoir entendu mes pleurs
mais la vie sans vous et trop douloureuse
dix ans à vivre l’enfer,
dix ans à survivre malgré mes prières,
alors je préfère vous le dire
alors je préfère vous prévenir
car vous savais vraiment
que je ne sais pas mentir.
Sachez Madame que je préfère mourir
plutôt que de continuer ainsi
pour enfin vous retrouver
et ne plus jamais souffrir.
Je vous demande, je vous implore
de ne pas m’en vouloir
et surtout de m’attendre
car je vais lâchement me pendre
au clocher de l’église
que vous aimiez entendre
lorsque vos nuits n’étaient pas des plus tendres.
Madame quand reviendrez-vous ?
Madame vous ne reviendrez pas !
Madame, je le sais
mais bientôt je serai là !

Jazzy Jazz copyright